Ne plus

Jean-Maurice, Jean-Michel, JMT (pour Jean-Michel Terton), Joé, Joe la frite, Nestorio, Tertonus, le matou mateur, l'assistant, le moustachu, le coucou suisse, le nain à fourrure, la petite bébète, bébé-chat, grosse saucisse, Terton-le fou, Terton-la-ronronne...

Tu étais le premier chat de ton papounet. Je lui ai toujours dis que nous avions de la chance de t'avoir car j'ai eu beaucoup de chats, mais jamais jamais jamais un comme toi.

Ne plus pouvoir te caresser le dos, les oreilles, le ventre et entre tes petits coussinets
Ne plus trouver une de tes moustaches blanches dans l'escalier
Ne plus te voir dans ton lit sur le palier le matin au lever
Ne plus t'entendre gratter aux fenêtres pour t'ouvrir
Ne plus te voir te chauffer sous la véranda dans le panier blanc en osier
Ne plus te voir sur le fauteuil te faire caresser par les rayons du soleil
Ne plus avoir de poil sur nos vêtements
Ne plus devoir ranger de suite les aliments cuisinés
Ne plus te voir boire à notre insu dans nos verres
Ne plus retrouver les pots de yaourts léchouillés
Ne plus te voir manger la salade
Ne plus te voir te purger en mangeant de l'herbe
Ne plus te voir sauter sur les sauterelles, papillons, araignées et autres insectes
Ne plus pouvoir apprécier tes petits massages dans mon cou avec tes petites pattes griffées
Ne plus avoir à te couper les griffes, ni à te brosser
Ne plus te voir jouer avec tes souris, ton petit taureau, les bolducs des paquets cadeaux
Ne plus te voir jouer avec ton papounet
Ne plus te voir me matter dans la salle de bain
Ne plus te voir chercher je ne sais quoi, mais de façon déterminée, derrière la baignoire
Ne plus te voir courir vers nous dès que l'on t'appelait
Ne plus te voir étendu de tout ton long tel un petit saucisson sur les jambes de ton papounet le soir
Ne plus t'entendre réclamer tes croquettes
Ne plus te voir faire des conneries pour que l'on te donne tes croquettes
Ne plus te voir taper dans la gamelle des croquettes pour qu'on te serve !
Ne plus te voir boire allongé
Ne plus entendre ta clochette et ton pendentif poisson cogner sur tes gamelles
Ne plus te retrouver endormi sur ou sous notre couette, dans ton petit lit rose, sur le canapé, dans le panier en osier dans la véranda
Ne plus avoir à rire quand tu laissais dépasser ta queue ou ta tête (selon la "commission") de ta caisse
Ne plus te voir manger les coins du meuble que ton papounet venait de repeindre
Ne plus te voir manger les feuilles des bouquets de rose
Ne plus te voir mettre le nez dans les sacs au retour des coursses
Ne plus te voir piquer tes crises de folie sous le lit ou dans les escaliers, partout !
Ne plus avoir de calinoux-tête ou de calinoux-Fouroux
Ne plus t'entendre miauler
Ne plus t'entendre ronronner
Ne plus sentir ton nez et ton souffle dans mes oreilles
Ne plus te voir farfouiller dans les cartons dans lesquels tu adorais te fourrer
Ne plus te voir ouvrir le placard à chaussures
Ne plus retrouver tes souris dans nos chaussures ou dans ma serviette de boulot... ce qui n'aurait pas été sans faire rire beaucoup de monde quand je l'aurai ouverte et hop une souris sur la table de réunion !
Ne plus te voir faire tes griffes sur le canapé, la chaise en paille et récemment la tapisserie !
Ne plus pouvoir faire "super chat"
Ne plus te voir ramper ventre à terre sous le canapé
Ne plus pouvoir te porter à bras
Ne plus te voir jouer avec les plantes et les feuilles mortes du ficus
Ne plus te voir scruter l'horizon depuis le mur à côté du palmier, le premier arbre auquel tu as grimpé !
Ne plus te voir regarder par les fenêtres
Ne plus te voir dans les valises ou dans ton bagage dès qu'on les sortait
Ne plus avoir à te trimbaler de partout et sans souci en voiture
Ne plus te voir essayer nous attraper les jambes pour jouer
Ne plus avoir à te dire "bonne nuit mon petit chat", "sois-sage on revient tout à l'heure"
Ne plus avoir à te gronder (et je m'en veux énormément de l'avoir fait ces derniers temps)
Ne plus pouvoir partager nos joies et nos peines avec toi
Ne plus tant de choses encore !
Ne plus te sentir près de nous tout simplement et tout le temps
Devoir faire sans... alors que tu étais notre compagnon de chaque instant.


Terton était un chat de gouttière coupé chartreux, qui petit était le seul de la portée à aller dormir avec les lapins !
Nous l'avions en effet recueilli auprès d'une famille "à animaux" sensible aux problématiques de zoothérapie.
Autant dire que ce contexte "Arche de Noé" avait certainement contribué à son éveil, son potentiel affectif et sa vivacité. Un mélange de chat et de chien... un chat-chien = un chiant comme j'aimais dire ;)

Il a été retrouvé mort à quelques pas de notre maison le 31 décembre au matin par monsieur Djemie.
Je venais pour ma part de rédiger un avis de recherche au cas où.
Mais je le connaissais comme si je l'avais fais. Je savais qu'il s'était passé quelque chose.
Il aurait succombé à une crise cardiaque ou un empoisonnement d'après le vétérinaire (un connard) auprès de qui nous avons insisté pour qu'il l'ausculte et nous dise ce qui avait bien pu se produire.
Sa mort aurait été rapide, après son départ de la maison, si l'on en croit la rigidité cadavérique.




Il repose au pied de "son" palmier depuis le 31 décembre à midi.
Il était avec nous dans tous nos projets.
Il aurait eu 3 ans en avril. Il était né le jour où j'avais dû interrompre ma première FIV (...).
Il est mort sans avoir connu notre morue-crabe, mais en l'ayant senti certainement.
Savoir qu'il ne la connaîtra jamais nous peine énormément.
Un sentiment d'inachevé.

Nous le pleurons tous les jours.
C'était comme notre premier enfant, notre fils aîné, notre ami, notre confident. Il contribuait à notre équilibre.

Encore un deuil à faire ! C'est si dur !
Mille mercis à tous pour vos messages de compassion.
Merci d'être là, parce que c'est dur pour nous.