Voilà la semaine de deuil - et de vacances - qui débute.

Il y a un an le 28 mars 2008, j'avais droit à un contrôle "Sécu".
J'avais du me rendre à une visite de contrôle.
J'étais alors arrêtée depuis pratiquement trois mois. Depuis le transfert en fait, car dans les jours qui avaient suivi j'avais fais une hyperstim qui s'était calmée, puis qui avait reprise une semaine pile poil après le transfert avec hospitalisation. C'était ce moment tant attendu de la nidation ! :))))

Bref, avec des pamplemousses en guise d'ovaires et quelques autres pépins (normal me direz-vous quand on a des pamplemousses...) j'ai été arrêtée tout ce temps afin d'éviter - entre autre - une torsion ovarienne.
Trois mois allitée, chouchoutée par monsieur Djemie, ma moitié d'orange cette fois sans pépins.
Je suis la plus heureuse des femmes d'avoir un tel homme rien que pour moi. :))))

Et puis voilà 'ti pas qu'on glissa sur une peau de banane un certain 1er avril que je redoute tant.
Je le redoute d'autant plus que je suis dans l'attente d'un résultat, pas de prise de sang cette fois, mais quand même un résultat, et j'ai mis tous mes oeufs dans le même panier cette fois.

Après deux tests pipi négatifs - qui ne font toujours pas venir les règles -, je suis à J13 de prise de tictac (un record dont je me passerai bien !) et depuis hier soir, mon pote Dudu en deux prises matin et soir pendant cinq jours.
On dirait bien que mon inconscient ne soit pas prêt à démarrer quoique ce soit et j'avoue être assez d'accord avec lui. L'annonce de grossesse m'a bouleversé, elle m'a renvoyé ma douleur, m'a ramené mes souffrances. Bref cette annonce a été très douloureuse pour nous en cette veille de FIV, the last one ? (cf. Ma journée du sommeil... )

Le surmenage professionnel n'a pas aidé, et dans tout ça il m'a fallu gérer 'l'intendance Pma".
Tenter de joindre gygy d'amour entre 9h et 10h30 quand on est au bureau, c'est du sport !
On descend s'isoler dans sa voiture pour téléphoner, discrètement assise sur la banquette arrière, car sur la banquette arrière, du 1er étage, on ne nous voit pas et donc on ne vous demande pas ce que vous êtes partie faire. Puis on reprend le travail comme si de rien n'était. On gère les dossiers à la con et les connards (on a droit aux gros mots pas ? :D), et on arrive parfois à avoir quelques petits moments de calme qui nous apaisent et nous assurent d'un traitement qui pourra peut-être enfin débuter dans la quiétude...
Pour vous dire, je bois de la tisane "nuit tranquille" au boulot !!! Ca m'évite les anxiolitiques !!! :D

Il y a un an, à la visite sécu, j'avais pleuré tout du long car j'avais du expliquer tout mon parcours, et quelque part me justifier des arrêts que m'avaient fait les médecins, parce que j'étais enceinte grâce à la Pma, parce que ma grossesse était peut-être un peu plus précieuse que les autres, parce qu'elle avait été méritée .
Et là, on contrôlait en quelque sorte si je l'avais réellement mérité !
J'ai eu la chance de tomber sur un médecin compréhensif qui m'a pris ma tension et voilà tout ! Je crois me souvenir qu'il m'a même conseillé de reprendre en mi-temps thérapeutique ! Un comble !

Un grand moment de stress où je me suis battue pour que ma petite fleur ne le ressente pas de trop.
Je me souviens m'être allongée au retour et avoir pris deux spasfon.
Ce contrôle était tellement injuste, encore une fois, je m'interrogeais sur le "pourquoi moi ?".
Comme si ma grossesse était une escroquerie à la Sécu !!!
De ce temps là, on commençait à y croire pour de vrai depuis une quinzaine de jours.
On était heureux , mais on était pudiques.

Un an après, quand je regarde dans le rétroviseur, cet épisode "contrôle de la sécu" a marqué le début des emmerdes.


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